Plaie ouverte : l’Afrique en guerre

Le continent africain a une histoire marquée par beaucoup de guerres civiles qui ont éclaté dès les lendemains des indépendances. Le plus souvent sur fond de litiges ethniques, les guerres qui se sont succédé en Afrique sont principalement des tensions d’ordre intérieur. En d’autres termes, il n’y a pas ou peu eu de guerre entre pays africains. Dans cet article, nous vous invitons à un tour d’horizon des différentes guerres africaines.

Les guerres tribales et guerres ethniques de la période post coloniale

Les conflits armés ont troublé le développement de beaucoup de pays subsahariens, conflits qui n’ont épargné aucune région de l’Afrique. En effet, l’Afrique de l’Ouest a été le théâtre des guerres civiles au Libéria et en Sierra Leone. L’Afrique centrale, quant à elle, a connu les crises au Congo Kinshasa et même une guerre ethnique entre Hutu et Tutsi au Rwanda. Ce dernier conflit a même été l’épisode du premier génocide perpétré en sol africain par des Africains.

L’ensemble des guerres civiles que connaît le continent africain ont pour la plupart les mêmes causes. En effet, elles sont les conséquences d’un régime autocratique, gangréné par la corruption, le favoritisme et la haine ethnique. Par exemple, au Libéria, la guerre civile qui a duré 19 années a éclaté suite au soulèvement de Charles Taylor, chef rebelle du NPFL, contre le régime de Samuel Doe. À l’époque, le président a instauré un régime basé sur la terreur, la corruption, et encourageant fortement les clivages ethniques. En République Démocratique du Congo, une guerre civile, qui a éclaté en 1996, a conduit à la chute du Président Mobutu. Cette guerre perdure jusqu’à présent.    

L’Afrique a également connu des guerres de Sécession pour des questions identitaires. En effet, les espaces des pays africains ont été définis par les puissances coloniales lors de la conférence de Berlin de 1884. Au lendemain des indépendances, ces délimitations ont vite été décriées par les populations, et en fonction des richesses avoisinantes, de fortes violences se sont fait jour pour réclamer l’indépendance des régions concernées. Ce fut le cas par exemple au Nigéria de 1967 à 1970 avec la guerre du Biafra. La région orientale du pays a déclaré son indépendance et s’est proclamée République du Biafra. Cette sécession a été violemment réprimée, et la guerre du Biafra a causé plus de 30 000 morts dus aux conflits, et plus d’un million de personnes ont succombé à la famine.

La menace djihadiste au Sahel

Plus près de nous, la chute du régime du guide libyen Kadhafi, avec la participation active de la France, a créé une instabilité dans la bande du Sahel. Cette instabilité a permis l’installation et l’expansion de groupes djihadistes qui mènent des incursions dans les pays voisins pour instaurer la charia.

Ainsi, en 2014, 274 écolières âgées de 12 à 19 ans ont été enlevées de leur pensionnat à Chibok dans le nord-est du Nigéria par l’organisation islamiste Boko Haram. De même, toute la région du nord du Mali a été occupée par différentes organisations islamistes. Tombouctou a été occupée par le mouvement islamiste Al-Quaïda au Maghreb Islamiste (AQMI) pendant que la région de Gao a été occupée par le MUJAO. Aujourd’hui, c’est toute la bande du Sahel qui est sous la menace islamiste.

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