En dépit de toutes ses potentialités tant en ce qui concerne les matières premières et ressources naturelles que les ressources humaines, l’Afrique demeure un continent qui dépend fortement de l’aide internationale. Également, sa population, majoritairement jeune, est un élément qui accentue le contraste de son développement.
Toutefois, malgré les maux qui ont miné le continent africain depuis des générations, les générations contemporaines prennent conscience des défis à relever. Ainsi, voit-on de plus en plus de dynamiques visant à faire émerger l’Afrique dans le concert des Nations. Dans cet article, nous tenterons de vous fournir quelques clefs de décryptage sur l’Afrique d’aujourd’hui.
Un lourd héritage peu reluisant
L’Afrique est le continent qui a été fortement impacté par les épisodes sombres de l’Histoire. En effet, dès le début du 13e siècle, les premières déportations des fils de ce continent se sont effectuées en vue d’alimenter les réseaux d’esclavage. Cette situation s’est accentuée avec la découverte du Nouveau Monde, et la traite négrière a été une page des plus obscures qu’a connue le continent. Ce n’est que vers la fin du 19e siècle que l’esclavage a été aboli.
Malheureusement, l’abolition de l’esclavage n’a pas été synonyme de fin de l’exploitation de l’Afrique. En effet, les grandes puissances occidentales ont maintenu un système de colonisation de la quasi-totalité des territoires africains. Plus tard encore, les soleils des indépendances n’ont pas pu faire sortir l’Afrique de l’ornière. Il est difficile de nier que les premiers chefs d’État africains ont, pour la plupart, continué de servir la métropole coloniale.
Ainsi, le plus souvent, suite à des interventions, les principales puissances coloniales ont cherché à maintenir une mainmise sur les richesses et les matières premières produites. De plus, il serait absurde de nier que la corruption systémique de la classe dirigeante, les guerres tribales et le népotisme sont d’autant de facteurs qui ont freiné le développement de l’Afrique plus d’un demi-siècle après les indépendances.
Vers une prise de conscience et une meilleure gouvernance des Africains contemporains
Depuis quelques décennies, une vague de contestation avec les anciennes pratiques est né. Mieux, la nouvelle classe dirigeante africaine entend œuvrer pour des relations d’égal à égal avec les anciennes puissances coloniales. Cette rupture avec les pratiques antérieures se matérialise par des réformes audacieuses et structurantes qui visent à véritablement à autonomiser l’Afrique.
Les principales réformes ont conduit à créer une croissance inclusive qui a permis un tant soit peu de réduire la pauvreté et les inégalités dans beaucoup de pays africains. En effet, dans la plupart des pays africains, on note une baisse significative de la pauvreté. Concrètement, le taux des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté est passé de 40 % en 2010 à moins de 35 % en 2019. Quant au taux de pauvreté, il est passé, dans la même période, de 63 % à 59 %.
Bien que ces chiffres soient assez encourageants, il reste encore beaucoup à faire en vue de consolider les bases de ces acquis. En effet, les réformes et politiques publiques entamées ne sont pas à l’épreuve de possibles crises. La pandémie de la COVID a bien montré la précarité des acquis. Les effets de la pandémie ont notamment contribué à l’augmentation de la pauvreté, en mettant en exergue les défis de résilience auxquels sont confrontées les politiques africaines de nos jours.
